L’Amérique à deux voix, par nos correspondants
Lorraine Millot à Washington et Fabrice Rousselot à New York
22/05/2011
Ophelia tremblait, crachait et voulait vomir
La femme de chambre qui accuse Dominique Strauss-Kahn de l’avoir agressée n’a pas immédiatement alerté ses collègues : elle s’était cachée dans un couloir, où elle a attendu que DSK quitte sa chambre et où une responsable d’étage l’a trouvée peu de temps après, rapporte John Solomon, investigateur au Center for Public Integrity dans un récit très détaillé publié par le Daily Beast. La collègue, venue inspecter l’étage, a tenté de calmer la jeune femme, comprendre ce qui s’était passé et l’a ramenée dans la suite 2806, raconte John Solomon, citant des « sources proches de l’enquête » (c’est à dire la police ou le bureau du procureur). Ophelia (le nom que la femme de chambre utilisait au Sofitel) tremblait et avait des nausées, a rapporté la supérieure qui l'a interrogée la première. Ophelia s’inquiétait aussi de perdre son emploi pour être entrée dans une chambre encore occupée par un client, selon ce même récit.
La première collègue a ensuite appelé la responsable de toutes les femmes de ménage, qui a aussi interrogé Ophelia, avant d’alerter un agent de sécurité de l’hôtel. Celui-ci a mené un troisième interrogatoire, pendant lequel Ophelia « a semblé traumatisée, allant une fois aux toilettes pour essayer de vomir et crachant à plusieurs reprises sur le sol et les murs de la suite » poursuit John Solomon, citant toujours ses mêmes « sources ». L’agent a ensuite appelé le chef de la sécurité de l’hôtel, qui a tenté une quatrième fois d’interroger Ophelia, laquelle se montrait de plus en plus « traumatisée et malade », s’inquiétait du risque d’être licenciée et n’était pas sûre de pouvoir même porter plainte. Convaincu qu’il y avait bien eu agression, et que les quatre récits successifs d’Ophelia avaient été cohérents, le chef de la sécurité de l’hôtel a alors appelé la police, vers 13h30, une heure environ après les faits présumés.
La première collègue a ensuite appelé la responsable de toutes les femmes de ménage, qui a aussi interrogé Ophelia, avant d’alerter un agent de sécurité de l’hôtel. Celui-ci a mené un troisième interrogatoire, pendant lequel Ophelia « a semblé traumatisée, allant une fois aux toilettes pour essayer de vomir et crachant à plusieurs reprises sur le sol et les murs de la suite » poursuit John Solomon, citant toujours ses mêmes « sources ». L’agent a ensuite appelé le chef de la sécurité de l’hôtel, qui a tenté une quatrième fois d’interroger Ophelia, laquelle se montrait de plus en plus « traumatisée et malade », s’inquiétait du risque d’être licenciée et n’était pas sûre de pouvoir même porter plainte. Convaincu qu’il y avait bien eu agression, et que les quatre récits successifs d’Ophelia avaient été cohérents, le chef de la sécurité de l’hôtel a alors appelé la police, vers 13h30, une heure environ après les faits présumés.
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